INFO Les préinscriptions sont ouvertes !

Les atouts du bilinguisme

De nombreuses études scientifiques ont démontré que le bilinguisme, qu’il soit pratiqué au sein de la famille ou à l’école, présente de nombreux atouts parmi lesquels :

 L’augmentation des capacités cognitives : le bilinguisme ne démultiplie certes pas l’intelligence mais améliore les capacités multitâches, le contrôle de l’attention, la capacité à résoudre des problèmes et la créativité grâce à un meilleur contrôle exécutif et flexibilité mentale.

 L‘amélioration des performances académiques

 

 La lutte contre les troubles cognitifs : des études québécoises ont montré que les personnes ayant pratiqué plusieurs langues dès leur plus jeune âge diminuent considérablement les risques de dégénérescence cérébrale.

 

Voici un extrait d’un article du New York Times du 12 mars 2012 (traduction Sylvie Rousseau d’Esclaibes, ) 

 

PARLER deux langues plutôt qu’une seule comporte des avantages évidents dans un monde de plus en plus globalisé. Mais ces dernières années, les scientifiques ont commencé à montrer que les avantages du bilinguisme vont au-delà du simple fait de pouvoir converser avec un nombre plus étendu de gens. Il apparaît qu’être bilingue rendrait plus intelligent avec un profond effet sur notre cerveau améliorant les capacités cognitives non reliées au langage et même favorisant une protection contre la démence chez les personnes âgées.

Cette vision du bilinguisme est extrêmement différente de la compréhension du bilinguisme que nous avions au 20èmesiècle. Des chercheurs, des éducateurs et des politiciens considéraient depuis longtemps qu’une deuxième langue créait une interférence, cognitivement parlant, qui entravait le développement académique et intellectuel de l’enfant.”

” Ils n’avaient pas tord au sujet de l’interférence : il y a de nombreuses preuves du fait que  les deux systèmes linguistiques sont actifs dans un cerveau bilingue même quand celui-ci n’utilise qu’un seul langage, ce qui tendrait à créer des situations dans lesquelles un système perturbe l’autre. Mais les chercheurs ont découvert que cette interférence n’était pas tant un handicap qu’une bénédiction cachée. Cela oblige en effet le cerveau à résoudre un conflit interne donnant à l’esprit un entrainement qui renforce ses capacités cognitives.

Les bilingues, par exemple, semblent être plus aptes à résoudre certains types de puzzles mentaux. Dans une étude de 2004 effectuée par les psychologues Ellen Bialystok et Michelle Martin-Rhee, des enfants bilingues et monolingues d’âge préscolaire devaient trier des cercles bleus et des carrés rouges présentés sur un écran d’ordinateur dans deux « bacs numériques », l’un marqué d’un carré bleu et l’autre d’un cercle rouge. Dans la première tache, les enfants devaient trier les formes par couleur, en plaçant les cercles bleus dans le bac marqué avec le carré bleu et les carrés rouges dans le bac marqué avec le cercle rouge. Les deux groupes firent l’exercice avec une facilité comparable. Ensuite, il a été demandé aux enfants de trier par forme, ce qui était plus difficile parce que cela requérait de placer les images dans un bac marqué d’une couleur en contradiction. Les bilingues furent plus rapides à exécuter cette tache.

 

Une preuve communément admise, après un certain nombre d’études comme celle-ci, suggère que l’expérience bilingue améliore la fonction exécutive du cerveau – un système de commande qui dirige les processus que  nous utilisons pour planifier, résoudre des problèmes et exécuter d’autres types d’exercices mentaux . Ces procédés incluent le fait d’ignorer des distractions pour rester concentré, de porter son attention volontairement d’une chose à une autre tout en gardant l’information principale à l’esprit, comme se souvenir d’une suite de directions tout en conduisant.

 

Pourquoi le conflit entre deux systèmes de langages simultanément actifs améliore-t-il les aspects du cognitif ? “

Jusqu’à récemment, les chercheurs pensaient que l’avantage du bilinguisme provenait principalement d’une capacité pour l’inhibition améliorée par l’exercice consistant à « mettre en sourdine » un système de langage : cette « mise en sourdine », pensait-on, aidait l’esprit bilingue à ignorer les distractions dans d’autres contextes. Mais cette explication apparait ne pas être exacte. Les études scientifiques ont en effet montré que les bilingues réussissaient mieux que les monolingues même pour des taches qui ne requéraient pas d’inhibition, comme tracer une ligne passant par une série ascendante de nombres dispersés de façon aléatoire sur une page.

La différence clé entre les bilingues et les monolingues est probablement plus basique : une capacité élevée à maitriser l’environnement. « Les bilingues doivent changer de langue très souvent – “Tu dois parler à ton père dans une langue et à ta mère dans une autre”, dit Albert Costa, un chercheur à l’Université de Pompeu Fabra en Espagne. « Cela demande de garder une trace des changements autour de vous de la même manière qu’on doit appréhender notre environnement lorsque l’on conduit. 

Dans une étude comparant les bilingues Allemands-Italiens aux monolingues Italiens sur des taches d’appréhension de l’environnement, Monsieur Costa et ses collègues ont trouvé que les sujets bilingues non seulement réussissaient mieux, mais aussi le faisaient avec une activité moindre de certaines parties du cerveau – incluant la vigilance – indiquant qu’ils étaient plus efficaces.

 

 

L’expérience bilingue parait influencer le cerveau depuis la toute petite enfance jusqu’à un âgé avancé (et il existe des raison de penser que cela peut s’appliquer aussi à ceux qui apprennent une deuxième langue plus tard dans leur vie).

Dans une étude de 2009 réalisée par Agnès Kovacs de l’Ecole Internationale pour les études supérieures à Trieste, en Italie, des bébés de 7 mois exposés à deux langues depuis leur naissance étaient comparés avec des bébés élevés avec une seule langue. Dans une première série d’essais, les bébés ont été exposés à un signal audio, puis on leur montrait une poupée sur un coté de l’écran. Chaque groupe de nourrissons a appris à regarder un coté de l’écran en anticipant l’apparition de la poupée. Mais quelques essais plus tard, quand la poupée a commencé à apparaitre dans le coté opposé de l’écran, les bébés exposés à un environnement bilingue ont appris rapidement à basculer leur regard avec anticipation dans la nouvelle direction tandis que les autres bébés ne le faisaient pas.

Les effets du bilinguisme s’étendent aussi aux âges avancés.

Dans une étude récente effectuée sur 44 personnes âgées bilingues espagnol-anglais, des scientifiques menés par le neuropsychologue Tamar Gollan de l’Université de Californie, San Diego, ont trouvé que les individus qui possédaient un haut degré de bilinguisme – mesuré par une évaluation comparative de compétence dans chaque langue – étaient plus résistants que les autres à l’apparition de la démence ou d’autres symptômes de la maladie d’Alzheimer : plus le degré de bilinguisme est élevé, plus tardif est l’âge d’apparition des maladies.

 

Personne ne doute du pouvoir des langues. Mais qui aurait imaginé que les mots que l’on entend et les phrases que l’on prononce peuvent laisser une empreinte si profonde ?

Articles : Scientific American, Impact du bilinguisme

Nos choix pédagogiques

Dès la maternelle avec des enseignants anglophones

Pédagogies structurantes, calcul mental, lecture syllabique, importance donnée à l’écrit

Documents

Préinscriptions ouvertes

Christols Institute

Laisser un commentaire